• Paragraphe précédent : image empruntée à https://ia700805.us.archive.org/BookReader/BookReaderImages.

    André René Le Paige, historien français né à la Suze le 14 Avril 1701 et décédé au Mans le 2 Juillet 1781 a écrit en 1777 le DICTIONNAIRE TOPOGRAPHIQUE, GENEALOGIQUE et BIBLIOGRAPHIQUE DE LA PROVINCE et du DIOCESE DU MAINE dans lequel il décrit Fillé en ces termes :

     

    "FILLÉ - Bourg et Paroisse dans les Quintes du Mans sur la rivière de Sarte, Election du Mans, au S.S.O. par S. de la Ville du Mans dont il est éloigné de deux lieues & demie. Pour s'y rendre, il faut aller à Arnage 1 l., Pontlieue 1 l., Le Mans 1 l. & demie."

    "Il y a de Fillé à la Suze, M. l. 1 1/4 ; Vallon, M. l. 3 1/4 ; Ecomoi, M. l. 2 1/4 ; Loué, M. l. 5, l 1 ;   ; Roëzé, 1 l ; Parigné-le-Polin, l l. 1/4 S. Gervais-en-Blin, l; 1 1/4 ; Mo, l; 1 ; Moncé,l.1 ; Spai, l. 1/2 ; Voévres, l. 1."

    "La rivière de Sarte coupe la Paroisse du N.E. au S.,elle est arrosée par l'O. par un petit ruisseau. Le grand chemin royal du Mans à Angers traverse la Paroisse du N. au S."

    "La cure, estimée 800 livres, est à la présentation de l'Abbé de la Coulture."

    "Il y a à Fillé la prestimonie Gaupuceau, estimée N...."

    "Le sol produit de bon seigle, de l'avoine & du carabin ; il y a des vignes, dont le vin est médiocre, le rouge n'est pas mauvais. Il y a à Fillé beaucoup de landes, entre autres une partie de la grande lande du Bourrai."

    "La Seigneurie de Paroisse est annexée au Château du Gros Chesnai, dont M. Daniel de Beauvais a fait l'acquisition des héritiers de N.... Le Boindre, Conseiller à la Grande-Chambre du Parlement de Paris, mort à la fin de l'année 1757, sans laisser d'enfans de N.... Tiraqueau son épouse & sa cousine."

    "Le château du Gros Chesnai, dans le Paroisse de Fillé, est bien bâti, décoré d'une chapelle, de belles avenues, de futaies & taillis."

    "Cette terre a été possédée pendant plusieurs générations par la famille de Le Boindre, originaire du Mans, dont il y a encore du même nom dans cette ville. Le père & l'aïeul du dernier Le Boindre, Seigneur du Gros Chesnai sont morts Doyens du Parlement de Paris." 


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  • Après la mort de Mazarin en 1661, Louis XIV assume personnellement le gouvernement de la France. C'est le monarque de droit divin : le roi Soleil mais dans nos campagnes le soleil ne brille pas pour tout le monde.

    En 1662, Jean Poirier, marchand meunier demeure aux moulins de Fillé dépendant du château de Buffes.

    On trouve le 23 septembre 1669, dans les environs, le corps mort d'un pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle.

    Les saisons aux météos pourries se succèdent. Les famines sévissent, conséquences désastreuses de moissons catastrophiques. Dans les années 1692, 1693 et 1694, on manque de graines.

    Entre 1693 et 1694, la famine fut si terrible qu'elle tua en deux ans, d'après les éléments relevés par le curé de l'époque, 46 personnes frappant  autant les'adultes que les enfants en bas-âge. Et pourtant, 51 enfants virent le jour ces deux années-là.

     

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    Vue du bourg de la Suze en 1695 soit un siècle avant la Révolution Française.

    source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.

    L'année 1701 fut une année de grande sécheresse. Cependant, on enregistre autant de naissances que de décès.

    En 1705, pendant le vicariat de Jacques Vibert, on a installé la chaire à prêcher avec un parement d'autel à fleur et à fond blanc.

    UN PETIT ÉPISODE GLACIAIRE (Dû D'APRÈS NOS EXPERTS CLIMATIQUES A DES ÉRUPTIONS VOLCANIQUES ...) A SÉVI ENTRE LE 16ÈME et LE 18È SIÈCLE EN EUROPE.

    En 1300, les étés particulièrement chauds cessent de l'être. Le paroxysme de froid est atteint entre les années 1570

    et 1730. (extrait "Petit âge glaciaire" - wikipédia)

    A compter de Janvier 1709, l'hiver fut très froid avec des pointes de température allant jusqu'à - 20°. La neige tombait régulièrement si bien que dans nos campagnes on avait constamment 25 cm de neige. On trouvait, les oiseaux, les bêtes et les hommes morts : à Mondan, un homme dont on ignore l'identité mais qui viendrait de Bordeaux, meure de froid.

    La plupart des arbres étaient gelés, particulièrement les noyers et les vignes et l'on entendait, quand on devait aller dans les bois, les gros chênes craquer et se fendre sous l'extrème froidure. Le sieur Galbrun vit même, non loin de Pierre Aube, une mère sanglier et ses petits tués par le froid. Il fallait casser l'eau des puits pour s'abreuver et faire les brouets ou soupes chaudes. 

    Dans l'église Saint-Martin, l'eau des bénitiers était gelée. Dans les champs, les blés étaient également gelés. Si les paysans n'avaient pas pris la précaution de semer les menus au printemps, les gens auraient péri mais l'année a été extrêmement rude à passer et une famine presque universelle qui a continué l'année suivante laquelle a été suivie d'une mortalité importante après les fièvres putrides et pestilentielles...

    Le 6 octobre 1711, alors que le matin même on célébrait le mariage de deux enfants du pays sous la présidence de Monsieur le Vicaire, le soir, vers 19 heures, la région est touchée par un tremblement de terre, deux répliques successives d'une magnitude 7,5 sur l'échelle de Ritcher.

    De 1715 à 1720, les régions de l'Ouest ont été touchées par les mauvaises récoltes, la disette, la famine et les maladies dont l'ergot de seigle.

     

     

    partie septentrionale généralité de tours

     

    Partie septentrionale de la généralité de Tours par Guillaume de Lisle, premier géographe du Roy de l'Académie Royale des Sciences, élève de Cassini. 25 Mai 1719.

    Source Gallica.Bnf.fr Bibliothèque Nationale de France.

    Le 28 Février 1722, Louis XV est couronné roi de France.

    "Le Maine était un pays de Grande Gabelle, c'est-à-dire que les habitants étaient tenus de s'approvisionner de sel aux lieux et aux prix imposés par l'Etat. On appelait greniers à sels les dépôts où l'on conservait et vendait les sels de la ferme des gabelles, et aussi les tribunaux qui jugeaient les contraventions relatives à cet objet."

    "Il y avait deux espèces de greniers à sel : les greniers de vente volontaire, où les particuliers achetaient le sel selon leurs besoins et quand bon leur semblait, et les greniers d'impôt, où chacun était obligé d'aller prendre la quantité de sel pour laquelle il avait été inscrits sur les rôles dressés, tous les cinq ans, par les collecteurs nommés à cet effet par les habitants des paroisses assujetties au sel d'impôt. On entendait par là la quantité de sel que chaque chef de famille devait enlever annuellement pour l'usage du pot et de la salière seulement. Le sel d'impôt ne pouvait être employé aux grosses salaisons."

    "Une réunion d'un certain nombre de greniers à sel formait ce qu'on nommait une direction. Les directions du Mans, de Laval, d'Alençon, de Tours et d'Angers se partageaient le territoire actuel du département de la Sarthe.

    Une liste établie d'après les édits royaux de 1726 et 1727 précise que dans le Grenier du Mans qui est un grenier de vente volontaire, 343 paroisses ou lieux sont inscrits dont la paroisse de Fillé. Un nota bene après l'énumération des dites paroisses rappelle que "L'édit de 1726 et Cauvin ne mentionnent pas Guécelard qu'on doit réunir à Fillé comme sur les tableaux d'élection..."

    Source : Dictionnaire topographique du département de la Sarthe comprenant les noms de lieux anciens et modernes page XXXVII 6 bnf.fr Gallica.

    L'année 1739 a été stérile ce qui a causé une cherté extraordinaire des blés qui aurait fait périr la moitié des pauvres. Une grande famine sen suivit. L'évêque du Mans aidé de magistrats et d'autres personnes riches achetèrent du blé ce qui a permis de faire retomber le cours du blé. 

    Cette même année, les gelées ont débuté le 15 Octobre et ont été suivie de pluies continuelles qui ont provoqué jusqu'à sept inondations dont l'une a monté a plus de seize pieds au-dessus du lit ordinaire de la Sarthe provoquant des ravages infinis et détruisant tous les blés.

    Les années de calamités agricoles conséquences d'hivers rudes et de sécheresse terrible continuent jusqu'à cet été 1781 où cette année-là, il y eut, enfin, abondance de vin et de cidre. Le vin rouge de Fillé était en telle abondance qu'on en avait 8, 9 ou 10 livres en fournissant le tonneau, 4 francs en busse. On ne manquait pas de pommée à 20 sols la busse.  

    Ainsi donc, a  streints aux banalités et aux corvées qui sont des survivances du Moyen Age, les paysans à Fillé comme dans tout le pays sont écrasés d'impôts et tributaires de la météo ; les années de calamités génèrent régulièrement disette et famine. 

    Il faut trimer dur pour les bouches à nourrir, exécuter les nombreux travaux et réparations, acheter les graines et semis dont les prix varient en fonction des inondations et et de la dureté de l'hiver, payer les termes du bail pour les metayers. Encore que parmi les paysans, les laboureurs sont plus riches que les ouvriers agricoles. Nul doute que toutes ces inégalitées juridiques et sociales en vigueur sous l'Ancien Régime et dénoncées par les philosophes déclenchent la révolte du tiers-état et ces revendications paysannes vont, à la veille de la Révolution Française, monter en puissance pour aboutir aux cahiers de doléances.   

     

     

     

      

     

     

    Pendant les règnes de Louis XIV , Louis XV et Louis XVI

    Extrait de la REVUE DE BRETAGNE, DE VENDÉE ET D'ANJOU publiée en 1900 :

     

    "VOYAGE DE PARIS EN 1782" Journal d'un Gentilhomme breton

    "Obligés de nous reposer quelques heures à Guécelard, nous avons continué notre route par le Mans qui n'a rien de curieux ( ...) Arrivés un peu tard à la poste de Connérré et nos dames un peu fatiguées de la route, nous avons été forcés de prendre gîte"

    Source Gallica BNF.fr

     

     

    En ce qui concernent les paragraphes en italique et lettres bleues :

    extraits de Données Chronologiques remises au Maire de Fillé par Monsieur Pierre Gouet (Pierre Gouet 2005-2006).

     Illustration : Source Gallica.BNF.fr Bibliothèque Nationale de France.

       

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  • Louis XIV n'avait pas cinq ans lorsque la mort de son père l'appela au trône le 14 Mai 1643.

    Cette année-là eut lieu la construction et l'achèvement de la maison du Passeur qui deviendra petit à petit une auberge-relais. (extrait des Données Chronologiques Pierre Gouet 2005-2006). 

    La minorité de Louis XIV fut agitée par les troubles de la Fronde et Jean Le Boindre est chassé de Paris en Avril 1653 par Mazarin, cardinal.

    En septembre 1656, Isabel Heurtaux, marchand meunier à Fillé vend à Michel Niepceron, marchand meunier également à Fillé, une lotie de terre dans les grands jardins proches des moulins de Buffes. Sept mois plus tard, en Avril 1657, François Loriot, notaire au Mans, vend également à Michel Niepceron à Fillé, une planche de vigne située au clos du Gros Chesnay.

    En Février 1660, Pierre Belasier, homme de peine, vend également à Michel Niepceron, trois planches de vigne au clos du Gros Chesnay tenue censivement des fiefs et seigneuries de Buffes et du Gros Chesnay.

    (extraits des Données chronologiques Pierre Gouet 2005-2006).

     

    pays et diocèse du Mans. Vulgairement Le Maine ubi olim Cenimanni
     
    carte pays et Diocèse du Mans Vulgairement  Le Maine Ubi Olim Cenimanni.
    Source Gallica.Bnf.fr Bibliothèque Nationale de France.
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    Intérieur de cabaret - peinture anonyme

    photo empruntée à culture.gouv.fr/base joconde/

     

    En 1717, un tavernier s'était installé à FILLE. Jusque vers la fin du seizième siècle (d'après un article paru en 1880), on n'avait pas considéré cette profession comme un métier proprement dit : pouvait se faire cabaretier qui voulait, en payant certains droits et en se conformant aux ordonnances de police. C'est ce qui est exprimé clairement dans le Livre des Métiers d'Etienne Boileau. Ce texte nous prouve que même les taverniers (on ne distinguait pas encore des cabaretiers) pouvaient vendre leur vins au taux qui leur convenait, pourvu qu'ils se servissent des mesures légales.

    Plusieurs ordonnances réglèrent alors le prix du vin. Pendant la Ligue, en 1590, le vin fut vendu 6 sous le vieux et 4 sous la pinte, le nouveau. Toutefois, c'étaient là des mesures qu'on ne prenait guère qu'aux temps de calamité publique. Les statuts des cabaretiers en corps de métiers ne remontent pas au-delà de 1587. Henri III donna des règlements communs aux marchands de vins, cabaretiers et taverniers.

    Les taverniers ne pouvaient vendre que du vin "au pot", c'est-à-dire à emporter, comme les marchands de vins. Non seulement, ils vendaient du vin au détail mais pouvaient donner à manger. Ainsi une déclaration royale de 1680 permit aux taverniers de vendre des viandes qui avaient été cuites à l'avance par les maîtres rôtisseurs : ce privilège s'étendit aux marchands de vins. Enfin, en 1698, on permit aux taverniers de faire rôtir les viandes, sans toutefois leur permettre d'avoir des cuisiniers à gages.

    Pour être cabaretiers (ou taverniers), il fallait être catholique romain. Ils ne devaient recevoir personne chez eux le dimanche pendant les offices... et de même pendant les trois derniers jours de la semaine sainte. Pendant le carême et les jours maigres, aucune viande ne devait être fournie par les cabaretiers à leurs pratiques.


    Un fait curieux est à noter : toutes les ordonnances, tous les arrêtés de police réglant la matière considéraient les cabarets comme des lieux publics exclusivement ouverts pour la commodité des étrangers et d'où les habitants du lieu même devaient être exclus ; cet interdit s'étendait surtout à la gente masculine mariée et aux domestiques ; mais cette prohibition excessive était à peu près sans effet.

    Il fallait une enseigne. La plupart du temps, c'était simplement un buisson, ou, pour mieux dire, "un bouchon" ; d'où le nom de "bouchon" qui est resté en usage pour signifier un cabaret de chétive apparence.

     

     

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    En septembre 1674, Michel GAIGNON, charpentier au bourg de Fillé fut témoin du mariage à Fillé de Jacques Vigroux avec Claude LHOMMEAU. Jacques VIGROUX était marchand hoste (hôtelier). (Sources : archives en ligne 72 Registre Paroissial BMS 1667 29 Nov - 1675 21 déc.).
     
    Guillaume GAUPUCEAU qui s'est marié à Fillé le 7 Mai 1715 avec Barbe JANVIER était tissier (tisserand). ( Sources : archives en ligne 72 Registre Paroissial BMS 1698 1er Janv. -  1729 17 Janvier).
     
    Le 1er Août 1719, Julien TROUVÉ s'est marié avec Renée PERRIERE. Il était meunier. Meunier aussi était René MOITET qui s'est marié le 17 Avril 1736 avec Marie-Magdeleine TROUVÉ qui était la fille de Julien TROUVÉ. Une affaire de famille.
    (Sources : archives en ligne 72 Registre Paroissial BMS 1630  1er fév. - 1760 9 janv.).
     
     
     
     
     
     
     
    meunier
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    Le 15 Janvier 1743, Monsieur le Curé de FILLE, Jacques GUIBERT, installé à FILLE en 1720 décède de noyade ainsi que le curé de Spay. Jacques GUIBERT n'était âgé que de 57 ans.
     

    Ce dernier paragraphe en lettres noires est extrait des Données chronologiques sur l'histoire de Fillé sur sarthe de Pierre Gouet remises au Maire de Fillé ( Pierre Gouet 2005/2006).

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