• Le village de Fillé comme dans beaucoup de villages ruraux possède un habitat groupé autour du noyau église et château. Il y a  d'abord un habitat aligné le long de la rivière près de l'église et, ensuite, un habitat dispersé autour du château, dans la campagne.

    La ferme de la Pommeraye se trouve donc un peu à l'écart de l'habitat principal à deux kilomètres environ du château. Elle est construite en terre et en torchis car ce sont des matériaux légers et faciles à réparer.

    La pièce à vivre est unique et il y a une promiscuité énorme pour un gain de place et de chaleur. Les animaux vivent avec les hommes car la cheminée sert à cuire les aliments et non à se chauffer. Les ouvertures sont pauvres afin d'éviter les courants d'air.

    Il y a un coffre qui sert de fourre-tout (pétrin, grain, vaisselle). Le lit coûte cher et il est vénéré par les paysans, fermé par des rideaux. Les enfants dorment sur des paillasses.

    Les vêtements de la famille sont de couleur sombre et de tissu grossier (chanvre, lin) lavés de temps en temps au lavoir ou dans la rivière.

    Les hommes (fermier et laboureurs) portent des bonnets en laine épaisse, une blouse et des chausses. Ils portent aussi des sabots au pied. La fermière portent une jupe avec un tablier et un corset pour le haut. Elle est chaussée aussi de sabots. Elle porte la coiffe plate régionale.

    Les tout jeunes enfants sont emmaillotés dans des drapeaux (pièces de tissus trop usées) et les garçonnets qui ont atteint l'âge de six ans sont habillés - comme le père - avec des vêts lui ayant déjà appartenus ou ayant appartenus à son propre père.

    Comme on l'a vu dans le précédent article "LA REVOLUTION EN MARCHE", l'alimentation est frugale ;  ce sont les céréales qui sont à la base de cette alimentation avec le froment le seigle et l'orge que l'on sert dans des écuelles. Le vin provient du village et les journaliers boivent de la piquette qui est le deuxième pressage du raisin.

    Après la guerre de cent ans, on consomme un pain dit de "méteil" qui est un mélange de froment et de seigle. Ceux qui sont pauvres utilisent un peu plus de seigle et le pain devient noir. Cependant, au cour du XVII° siècle le pain blanc descend progressivement dans l'échelle sociale.

    Les paysans de la Pommeraye consomment des choux et haricots variés sous forme de soupes. Pour la viande, le cochon est le plus consommé, tué à l'hiver. Les viandes rôties sont réservées pour les mariages.

    En 1674, malgré l'extrême sécheresse, les blés et les vignes livrèrent en avance leurs fruits. L'année 1676 fût également extrêmement sèche et chaude et une cruelle dysenterie décima la population. L'automne fut très beau et les vendanges donnèrent un vin abondant et excellent.

    Par contre, de 1680 à 1686, une météo catastrophique détruit les champs de chanvre et de lin, les moissons sont pauvres et les récoltes mauvaises. Une hausse du prix des semences et du pain intervient.

    En Avril 1688, Marin Beucher, laboureur, prend le bail de la métairie de la Grange de Buffes, la garenne de Buffes, le portail du château de Buffes ainsi que le gué de Buffes.

    Un mois plus tard, les maçons, Marin Tanchot (sans doute de la famille du future Maire ?) et René Fisson sont chargés de faire des travaux à la métairie de la Grange de Buffes et notamment un four au pignon de la même grandeur que celui de la métairie du Gros Chesnay.

    La métairie des Pressoirs fait partie du fief des seigneurs de Buffes. Y sont installés vraisemblablement tous les matériels, busses, pressoirs, fûts nécéssaires aux vendanges. 

     

     

    Ouvrage ou article utilisé comme source pour la rédaction de cet article :

    Pour la partie uniquement en italique (en lettres bleues et violettes) = extrait des données chronologiques offertes par Monsieur Pierre GOUET au Maire de Fillé (Pierre Gouet - 2005/2006).


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