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Fillé après la guerre de cent ans
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Par sorges le 8 Avril 2009 à 10:15
"LE MOULIN À TRAVERS LA FEUILLÉE"
Louis XI en prière (Joconde - catalogue)
En 1467, Louis XI vient au Mans et chasse souvent dans la forêt aux alentours près de la Suze. Louis XI était un homme à l'esprit ouvert, doué d'une grande énergie et d'un inaltérable optimiste ; il mit au service de l'autorité royale les ressources d'une diplomatie subtile, l'art des intrigues compliquées (qui lui valut une très mauvaise réputation) et une puissance extraordinaire de corruption car il professait qu'avec de l'argent tout le monde est à vendre...
Bref, le petit peuple dut accepter une augmentation de la taille, quadruplée par le bon plaisir de son Roi, et la noblesse avait tout à redouter de celui qui n'hésitait pas à faire exécuter les grands seigneurs.ARCHIVES NATIONALES : extrait de Minutes et répertoires du notaire Catherin FARDEAU,1569 - 1573,
(étude XXXIII)Minutier central des notaires de Paris
A la page 7 du répertoire :
MC/ET/XXXIII/54
Bail pour 5 ans, de la Toussaint 1569 et moyennant 50 livres tournois et 20 aunes de toile de lin de la ferme et métairie des Grandes Illes, en la paroisse de Fille-sur-Sarthe (72), par Jean Le Pelletier, régent en la faculté de théologie et grand-maître du collège de Navarre, propriétaire comme héritier de ses père et mère, à maître Charles de Montreux, avocat au siège présidial du Mans".
8 janvier 1569
Informations complémentaires : Précisions sur les lieux : Fillé (Sarthe)--Les Grandes-Îles (ferme)SOURCE :Origine de l'information : Collèges et université de Paris au XVIe siècle (env. 9000 actes), par Madeleine Jurgens, Pierre-Yves Louis, Agnès Masson et Xenia Pamfilova, v. 1950, 1985-1994. (fichier papier entièrement dématérialisé ; voir contexte dans le Plan d’orientation général - Notaires de Paris, guides thématiques du Minutier).
En Mai 1571, un beau matin, les paysans de Fillé et des alentours sont groupés sur le bord de la route qui mène à Roëzé près de la Richardière pour voir passer les troupes qui escortent les carrosses du Roi Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis. Le convoi s'étale sur plus d'un kilomètre et chacun se bouscule afin d'obtenir quelques aumônes ou quelques pièces.
Ce dernier paragraphe "En mai 1571... quelques pièces" est extrait des Données chronologiques sur l'histoire de Fillé sur sarthe de Pierre Gouet ( P. Gouet 2005/2006).
A la Richardière, une croix se situe à la limite de la commune et de celle de ROËZE SUR SARTHE exactement au croisement des quatre routes du côté de la ferme. En fait, il s'agit d'un axe ancien et cette croix a été apposée pour marquer la frontière entre deux fiefs signalés au Moyen Age. Cette particularité est confortée par la présence d'une autre croix sur la commune voisine de ROËZE ayant peut-être la même fonction.
Et c'est toujours la guerre... tueries, exactions, pillages sont les conséquences dans notre province du Maine du développement en France de la religion calviniste. De 1561 à 1598 eurent lieu les guerres de religion opposant les Catholiques aux Protestants. François II, fils d'Henri II et de Catherine de Médicis monta sur le trône à l'âge de seize ans, inexpérimenté et de santé maladive, il plaça sa confiance auprès de sa famille maternelle, la famille catholique des Guise.
Il était fragile physiquement et psychologiquement. Il était inconstant : tantôt sous l'influence de sa mère Catherine de Médicis, tantôt sous l'influence de Coligny, gagné à la cause huguenote.En 1583, la peste vient encore affliger le Maine.
En 1585, Isaac II de Germaincourt est devenu Seigneur de Buffes mais réside peu dans l'humide château de Buffes mais en 1607, celui-ci est enfin réaménagé d'une habitation centrale entourée de communs formant une tour carrée terminée par deux pavillons et ceci, afin d'y loger Isaac II de Germaincourt et sa femme.
Henri IV de France, né Henri de Bourbon, règne depuis 1589. C'est le premier souverain français de la branche dite des Bourbons et de la dynastie Capétienne et il est très populaire auprès des français. Cependant, il est lui aussi contemporain d'un siècle ravagé par les guerres de religion. Il est chef protestant avant d'accéder au trône de France et doit se convertir au catholicisme pour être accepté comme roi. Il signa l'Edit de Nantes qui autorisa la liberté de culte pour les protestants et ce traité mit fin à deux décennies de guerres de religion.
Malheureusement, il est assassiné par un fanatique, François Ravaillac, le 14 Mai 1610 à Paris.Henri IV qui avait contribué à la fondation du Collège Royal de la Flèche en 1603, a offert, par testament, son coeur aux Jésuites de Collège. Sa dépouille s'arrêta un moment dans la chapelle de GUECÉLARD avant de se rendre à LA FLÈCHE, le convoi funèbre repartit le vendredi 4 Juin 1610 pour arriver à la Flèche dans la matinée.
En 1607 s'abattit un froid cruel "1607-1608. Appelé longtemps le grand hiver, car de la mi décembre 1607 jusqu'à la mi mars 1608 les rigueurs d'un froid intense se firent sentir sur toute l'Europe septentrionale et occidentale". (extrait : https meteolyonnaise.pageperso.orange.fr)
Le 4 septembre 1620, Louis XIII passe à FILLÉ venant de Malicorne pour remonter vers LE MANS. Il y a des bandes d'ardents (atteints du "feu de st-antoine" ) que Mathurine, la "folle" de Louis XIII pourchasse.
Louis XIII était réellement soucieux du bien-être de son peuple : il aurait séjourné plusieurs fois au château de Buffes et notamment pour aller voir la reine Marie de Médicis. Le lit dans lequel il dormit est toujours visible au Musée du Mans. (D. Laporte-Beucher).
" 1615-1616. en cet hiver, le roi Louis XIII revenait de Bordeaux où son mariage avait été célébré et se rendait à Paris avec sa nouvelle épouse. L'intensité du froid fut telle que, dans le régiment des Gardes composé de 3 000 hommes formant l'escorte royale, plus de 1 000 périrent au cours du voyage : aussi la Cour dut-elle s'arrêter à Tours, car, dit le Mercure Français, "le froid fit mourir tant de valets et serviteurs des princes et seigneurs qu'ils furent contraints, étant à Tours, de faire maison neuve". Des historiens rapportent qu'en certains lieux de la Sarthe, l'épaisseur de la couche de neige atteignait la hauteur d'un homme..." (extrait : https meteolyonnaise.pageperso)
Un arbre datant de la fin de la guerre de cent ans est toujours vivant de nos jours : un vénérable châtaignier dont la circonférence atteint actuellement dix mètres. Il est situé route du Bure : il a été malmené par des enfants de la nouvelle génération mais il résiste toujours. On y dansait autour jusque dans les années trente. C'est comme une légende vivante !
Et trois mois plus tard, Nicolas Grassin, en décembre 1620, laboureur à la Forêt de Roezé, vend à Pierre Clotreau, demeurant à Foullay (Roezé), trois planches de vignes située au Clos du Gros Chesnay relevant du fief de Buffes et en mai 1632, André Mesnager, vigneron demeurant aux Oliveries à FILLE, vend à Mathurin Clotreau, vigneron demeurant aux Petits Roys à Roezé une "lotie" de jardin située au bas du clos de vignes du Gros Chesnay. Ce jardin relevait aussi du fief de Buffes.En 1622, sur les premiers registres paroissiaux de baptêmes figurent l'inscription d'enfants Lory, Lhommeau, Morillon, Galbrun et Fournigault.
Ces deux derniers paragraphes en italique et lettres violettes sont extraits des Données chronologiques sur l'histoire de Fillé remises par Pierre Gouet au Maire de Fillé (Pierre Gouet 2005-2006)
De 1624 à 1627, la peste revient dans le Maine ; dans les registres paroissiaux, les curés racontent les ravages de la "maladie de la contagion".
Dans le Haut Maine, depuis le XVI° siècle, ce terrible fléau affecte, sous ses deux formes (bubonique et pulmonaire) indifféremment villes et campagnes, riches et pauvres, à intervalles plus ou moins réguliers. En 1625, la peste connaît une réapparition en raison d'une grande famine qui sévit suite à de mauvaises récoltes.
Elle peut se diffuser par les voies de communication terrestres ou par voies d'eau. Ainsi, la peste avance le long de la Sarthe et progresse le long de la Loire. Dans un petit village non loin de Sablé, rien que pour août 1625, seize pour cent de la population décède de la peste. Ainsi, la moitié des paroisses du Maine entre 1600 et 1640 fut touchée par ce terrible fléau. La peste ne réapparaitra plus dans notre contrée à partir du milieu du XVII° siècle mais son souvenir n'en reste pas moins terrifiant dans l'esprit des populations du Maine.
Les guérisseurs se tournent aussi vers le monde végétal pour soigner d'autres maux.
Traduction : "Cueillez dans les temps des Pleine Lune de Mai, Juin et Juillet pour le plus tard, les simples ci-après : 1° le plantain, 2° la menue sauge, 3° la verveine, 4° l'armoise, 5° la petite centaurée ou fiel de terre, 6° le millepertuis, 7° la bétoine, 8° la petite menthe, 9° la melisse ou piment, 10° la reine des prés, 11° le polypode de chêne, 12° l'absinthe et 13, la rue, le tout dans la force des fleurs de chacun.
Faites sécher toutes ces herbes à l'ombre et séparément..."
La France à la fin de la guerre de cent ans.
Source :
tableau de COUPIN de la COUPERIE concernant Sully montrant à son petit-fils le monument renfermant le coeur d'Henri IV : www.culture.gouv.fr/public/
Liens :
Annuaire Histoire lienhttp://www.regions-de-france.achat-ventes.fr/
annuaire-generaliste.01adfm/Regional/Europe/France/
Nous en profitons pour vous féliciter pour le travail que vous avez accompli sur votre site, bravo, nous lui souhaitons toute la réussite qu'il mérite.
annuaire-referencement.itg-consultant-internet
webrankinfo.Histoire regionale
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